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Avec comme objectif ultime de faire économiser 150 milliards de kilowattheures (kWh) et d’éviter l’émission dans la nature de 13 à 35 millions de tonnes de gaz à effet de serre tel que le dioxyde de carbone sur une période s’étalant de 2013 à 2020, la réglementation thermique 2012 se présente comme un ensemble d’exigences et de normes obligatoires à respecter afin de réduire les dépenses énergétiques de la future habitation. Outre les nombreuses exigences de moyens qu’impose la RT 2012 telle que l’obligation de recourir à des matériaux écologiques, à des énergies renouvelables…, des exigences de résultats doivent également être remplies pour avoir un bâtiment en conformité avec la réglementation.
Le respect de la réglementation thermique 2012 impose essentiellement trois exigences de résultats qui concernent notamment le besoin bioclimatique ou Bbio, la consommation d’énergie primaire ou Cep et le confort d’été ou Tic. Pour vérifier la conformité de ces exigences, une étude thermique doit être réalisée. C’est uniquement lorsqu’un bâtiment remplit simultanément à ces trois exigences de résultats qu’il sera jugé en conformité avec la réglementation thermique 2012.
Le besoin bioclimatique (communément appelé Bbio) exprime l’efficacité énergétique minimale du bâtiment c’est-à-dire son aptitude à utiliser le moins d’énergie artificielle possible. Le Bbio qui est un coefficient spécialement créé pour la réglementation thermique 2012 répond à une obligation de limiter simultanément le besoin en énergie pour les systèmes de refroidissement, de chauffage et d’éclairage du logement neuf.
Pour s’assurer de la conformité de votre logement neuf, le coefficient Bbio est calculé et utilisé. En plus de l’efficacité énergétique minimale du bâtiment, le Bbio rend compte de la qualité de la conception, ainsi que de l’isolation du bâtiment. Il remplace ainsi le coefficient Ubat de réglementation thermique 2005 qui lui ne prenait en compte que le niveau d’isolation du bâtiment.
Le coefficient Bbio est exprimé en points, et ne doit pas dépasser le Bbio max qui est la valeur maximale acceptée. Cette valeur maximale diffère selon le bâtiment. En effet, le Bbio max varie en fonction du type de bâtiment, de la localisation géographique du logement, ainsi que de son altitude. En ce qui concerne les petites maisons individuelles ou accolées, une modulation permet de prendre en compte la surface du logement.
La RT 2012 vise à obtenir des habitations neuves avec une consommation annuelle en énergie plus faible. Cette consommation annuelle en énergie prend en compte les cinq usages de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire, de climatisation, de ventilation et d’éclairage. Le coefficient de consommation d’énergie primaire (Cep) se calcule en tenant compte de l’usage et de la catégorie du bâtiment, de la zone climatique, de l’altitude, de la surface moyenne des logements, et des émissions des gaz à effet de serre des énergies utilisées dans les cas où il y a recours au bois ou à des réseaux de chaleur. Ceci permet ainsi de privilégier les sources d’énergie renouvelable au détriment des autres plus polluantes. Le Cep max qui représente la consommation annuelle à ne pas dépasser afin d’être en conformité avec la norme RT 2012 est de 50 kilowattheures (kWh) par an.
Le confort d’été représente la température ambiante souhaitée dans le bâtiment ou le logement, sans avoir recours aux systèmes de ventilation ou de climatisation. Il s’exprime à l’aide de la température intérieure conventionnelle ou Tic. La température intérieure conventionnelle (Tic) représente la température atteinte dans le logement sous une séquence de cinq jours de forte chaleur. Cette température doit être inférieure à une température intérieure de référence définie par la norme RT 2012. Cette exigence de température nécessite que le nouveau logement bénéficie d’une très bonne isolation, et soit correctement protégé du soleil. En effet, l’été étant une période de forte exposition aux rayons du soleil qui sont plus hauts qu’en hiver, la RT 2012 définit des catégories de logement où l’on pourra obtenir une température ambiante adéquate, sans avoir recours de façon active à un système de
refroidissement qui serait bien plus coûteux en énergie.